Je pense que les différences qui existent entre SL et SP ne sont pas dues à un seul paramètre, mais au moins 2 :
- Une différence propre dans le contenu onirique (moins structuré et scénarisé dans le SL)
- Une différence dans les capacités de rappel de rêve au sortir d'un cycle (donc en fin de SP) qui semblent être plus grandes qu'au milieu de celui-ci.
Pour compléter les propos de Basilus que je confirme, les rappels de rêve en SL sont grandement augmentés lorsqu'on demande aux sujets, non pas s'ils ont rêvé au sortir d'une période NREM, mais si des idées ou quelquechose leur est passé par la tête. Dans ce cas là, le rappel (non pas de rêve, mais d'activité mentale au cours du sommeil lent) passe de 10 à plus de 50%.
Il est donc fort possible également que le rêveur n'interprète pas cette activité mentale comme un rêve et son rappel en devient grandement perturbé.
J'ai pu lire dans un livre de médecine sur le sommeil que cette activité mentale de sommeil NREM pouvait être appelée activité réflective.
D'après mes propres constatations et les recoupements que j'ai pu faire d'après quelques unes de mes lectures, cette activité présenterait des caractéristiques qui lui sont propres :
- Absence totale de scénarisation
- Participation affective très faible voire nulle
- Contenu en rapport avec des activités du jour, voire des activités proches du coucher
- Rappel favorisé par le caractère exceptionnel, nouveau, intense en quantité et chargé émotionnellement de ces activités de veille
- Lorsque le rappel est particulièrement clair, il s'associe à des troubles du sommeil lent comme une somniloquie, un somnambulisme (je n'ai pas fait l'expérience de terreurs nocturnes donc à vérifier)
Pour illustrer ça, je vais vous raconter une nuit très particulière pour moi :
Ca se passe il y a 5 ans environ. C'est l'été, début juillet, et cette journée restera gravée dans ma mémoire. Je venais de faire la connaissance de ma copine actuelle quelques jours auparavant, la veille j'apprenais que j'étais admis au concours d'entrée en 2ème année de médecine et cette nuit là était la première que je passais avec ma copine. A l'époque je travaillais en tant que saisonnier dans un supermarché et je remplissais les rayons de 18h à 24h.
Voilà pour le contexte, la nuit fut des plus perturbées, déjà par l'excitation de passer une nuit avec une fille qui me plaisait énormément (et qui me plaît toujours d'ailleurs
). Les seuls rappels de rêve que j'ai pu avoir concernées mon activité de saisonnier, à savoir j'ai rempli des rayons toute la nuit, machinalement. Le contenu du rêve est très maigre, constitué d'images furtives qui se répètent toute la nuit. Lorsque je me réveille (en fait je ne me réveille pas), c'est pour parler avec ma copine alors que je dors - SOMNILOQUIE -
des bouteilles d'huile que je venais de ranger toute la nuit. Heureusement cela ne lui a pas fait peur et même rigoler, et nous continuons à dormir ensemble depuis.
Il semble donc qu'une journée chargée émotionnellement, associée à une nuit perturbée favorise le rappel de cette activité mentale peu élaborée, que j'associe (et ce n'est que mon avis) au rêve de sommeil lent.
Pour terminer, je suis persuadé qu'un trouble du sommeil mal connu et très peu documenté, appelé le "rêve épique" corresponde au versant pathologique de ce phénomène, j'ai ouvert un topic
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